Cet endroit faisait frissonner d'horreur: De hautes falaises empêchaient les faibles rayons de lune d'éclairer la pénombre de cet endroit.
Le sable, autour du jeune homme, était glacial et, jonché de goémons, dégageait une odeur malsaine. Seul un sentier escarpé, taillé dans le roc, permettait de s'échapper en cas de danger.
Soudain, une ombre se dessina sur la falaise. Une silhouette fine et noire apparut. Derrière des cheveux noirs comme l'ébène qui tombaient gracieusement sur son visage, on apercevait ses deux yeux. Ceux-ci étaient d'une lueur incroyablement belle et envoûtante. La jeune et magnifique femme s'approcha lentement de Satsuke qui, bouche bée la contemplait. Elle s'assit à côté de lui et demanda:
"Comment t'appelles-tu ?"
L'étudiant devint rouge jusqu'au bout des oreilles et répondit:
"Satsuke et vous belle demoiselle ?
- Cela n'a aucune importance, mais ne soyez pas gêné et regardez moi dans les yeux …
Satsuke obéit et regarda dans les yeux de la jeune femme. A peine les eut-il vus qu'il sombra dans une sorte de sommeil hypnotique. Satsuke ne se contrôlait plus.
Soudain, il se réveilla, avoua son amour pour la jeune femme et ils s'embrassèrent sur le champ. Lorsque le soleil fut sur le point de se lever, la mystérieuse jeune fille murmura:
"A demain Satsuke !"
Et celui-ci se retrouva dans son lit ne faisant aucun effort pour comprendre ce qui lui était arrivé. Aphrodyte lui demanda:
"As-tu bien dormi ?
- J'ai fait un étrange rêve, répondit-il.
La journée passa vite pour les fiancés, ils s'amusèrent beaucoup à la ferme du père Ducrot où ils étaient partis acheter quelques provisions pour le souper.
Après le dîner, les amants allèrent se coucher. Satsuke fit semblant de dormir et attendit minuit sonnante pour sortir de la maison. Cependant, Aphrodyte qui n'arrivait pas à dormir, le vit partir. Elle sortit dans la rue et s'agrippa à son bras en lui disant: "Non, non, n'y va pas, non, reste … " Mais Satsuke ne se contrôlant pas repoussa sa fiancée qui revint et lui barra la route. Le jeune homme, agacé, la poussa à nouveau mais elle prit son courage à deux mains, se planta devant son amant et le gifla. Celui-ci recouvrit ses esprits et demanda:
" Que faisons-nous ici ?
- Rien du tout, rentrons à la maison, déclara-t-elle d'une voix assurée qui révélait tout de même une certaine inquiétude."
Les jeunes amoureux se recouchèrent et Aphrodyte s'endormit après avoir fermé la porte à clé et rangé celle-ci dans le tiroir de sa table de chevet.
A suivre...