Je décidai alors d’entrer.
La lourde porte de chêne se referma violemment, ce qui provoqua un effroyable vacarme : c’était certainement dû au vent qui se levait dehors.
Je demandai s’il y avait quelqu’un, mais je n’ouïs aucune voix. Je renouvelai ma demande. Rien, aucun bruit, le château était d’un silence angoissant. C’est en tournant sur ma gauche ma tête mouillée que je sus, à cet instant, que le château était bel et bien habité car il y avait là un chandelier à trois branches, sur lequel brillaient trois bougies. Je le saisis.
J’avançais à tâtons sur le sol carrelé du hall d’entrée, toujours en espérant trouver un habitant dans cette vaste demeure. Toujours aucun bruit, si ce n’était une horloge qui sonnait de-çi, de-là, ou encore le bruit de souris ou autres rongeurs.
Je me trouvai alors devant de gigantesques escaliers, ,j’hésitai à monter mais des bruits sourds provenant de l’étage supérieur me décidèrent. Je montai. Quand j’atteignis le milieu de l’escalier de marbre, les bruits sourds redoublèrent de puissance, alors moi je redoublais mes demandes. Quand soudain, dans l’ombre, quelqu’un s’écria :- " Qui va là ? "
Je sursautai, ,je bredouillai quelque chose comme :
" Je …je m’a … je me …"Et c’est alors qu’il entra dans la lumière. Je voulus crier mais je ne m’en sentis pas la force, ,je voulus fuir aussi mais je n’y parvins pas . Il avait un visage difforme, si l’on peut appeler cette chose un visage : l’individu n’avait ni nez, ni œil droit, ni oreille droite . Il semblait sortir tout droit de la Maison des horreurs. Des sueurs froides perlaient sur mon front, mes jambes commençaient à trembler, mes dents claquaient : j’avais découvert que je parlais à un revenant.
La suite au prochain numéro...